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à propos

Margarethe Hauschka

Le Docteur Margarethe Hauschka fonde son école de thérapie artistique et de massages en 1962 à Boll, en Allemagne, où elle dispensera son enseignement jusqu’à sa mort en 1980.

Contemporaine de Rudolf Steiner, elle a adopté

sa conception globale de l’Homme.

 

Selon cette vision globale, les arts thérapeutiques

tels que le modelage, le geste, le son et la peinture

font partie intégrante de l’accompagnement de la

personne dans le soutien du processus de guérison

physique ou psychique.

 

Sa technique de peinture propose une méthode

artistique et thérapeutique progressive, accessible

à tous. La personne vient s’exprimer avec ses

richesses et ses limites, en vue de faire émerger son

autonomie, notamment celle qui participe au

traitement de sa maladie ou plus simplement de son mieux être.

Une méthode basée sur la couleur

La méthode du Dr Hauschka s’appuie sur le traité des couleurs de Goethe. Pour lui, la lumière est "l’être le plus simple, le moins divisé, le plus homogène que nous connaissons". Ainsi, toute manifestation lumineuse est une qualité de couleur qui ne se manifeste que lorsqu’elle rencontre un obstacle : les ténèbres.

 

La lumière est donc le "fondement nécessaire à chaque couleur". Chaque couleur est une lumière modifiée par l’obscurité : elle prend naissance dans la rencontre de l’ombre et la lumière.

Cette rencontre s’effectue au travers d’une pratique rythmée de l’aquarelle sur papier mouillé. Elle permet à la personne de s’immerger dans la nature des couleurs et, peu à peu, d’en contacter les vertus bienfaisantes.

 

Le début du chemin nous invite d’abord à la découverte des couleurs primaires, le geste enveloppant du bleu, celui rayonnant et généreux du jaune, le mouvement du rouge ; viennent ensuite les couleurs secondaires, qui par le biais des rencontres, font naître toutes les richesses de verts, oranges et violets.

Plongée dans une couleur unique, la personne va devoir en rechercher toutes les nuances afin de permettre son expression entre ombre et lumière. Cette recherche de nuances permet de faire "respirer" la couleur et favorise notre propre respiration. Ce processus nous amène alors à contacter progressivement nos propres nuances. Le thérapeute est là pour soutenir la personne dans ce voyage intérieur.

La feuille, telle un miroir, permet de révéler ce qui a pu se durcir en soi ou se vider, engendrant au fil du temps des dysfonctionnements pouvant aller jusqu’à l’apparition de la maladie. Accompagnée, la personne chemine lentement, à son rythme. Au fil des séances, le thérapeute lui propose des exercices individualisés pour lui permettre de déposer, puis transformer ce qui "pèse" en elle. Ainsi, doucement une métamorphose s’opère, la première étant souvent de renouer le contact entre son monde intérieur et le monde extérieur. Ne dit-on pas mettre de la couleur dans sa vie ?

D’une séance à l’autre, une peinture peut être reprise, modifiée, améliorée, transformant nos images intérieures et favorisant ainsi une compréhension et une amélioration de nos états d'âme, de nos dysfonctionnements organiques ou psychiques.

"On peint comme on vit" disait Margarethe Hauschka. Inversement, les transformations de plus en plus visibles dans les peintures contribuent à améliorer son chemin de vie au quotidien.

 

Assurément, en se liant à la nature des couleurs et à leurs nuances, richesse, respiration, en découvrant leurs lois et celles de la perspective, en apprenant à faire vivre l’alternance entre l’acte de peindre et celui d’être spectateur de son travail, la personne installe en elle le recul sur les choses et plus généralement sur la vie. Ainsi, elle ne se confond plus avec ses douleurs, ses souffrances, sa maladie. Petit à petit, de cette attitude intérieure nouvelle naît l’enthousiasme d’aller dans la vie.

 

Très vite le regard sur le monde change, la personne s’ouvre à la beauté qu’offre la nature, sa vision et son ressenti sont enrichis, elle perçoit les couleurs et s’en réjouit : les nuances d’un lever ou d’un coucher du soleil, les verts du printemps qui semblent plus riches ou le flamboiement de l’automne...

Un bain de couleurs

La séance de peinture peut être assimilée à un sommeil. La première phase qui consiste à rechercher les nuances de couleur permet un "endormissement". Ensuite grâce à une mise en mouvement de la vie de la couleur, l’image apparaît comme dans un rêve. A ce stade, et selon son ressenti, il est possible de rendre visible notre monde invisible, celui que nous portons en nous en général inconscient.

La personne s’offre un véritable "bain de couleurs" régénérant. En peignant, elle se nourrit non seulement des ambiances colorées qu'elle fait naître sur sa feuille mais aussi de celles des personnes qui l'entourent.

 

Dans nos ateliers, nous assistons à des moments d’étonnement, de joie, d’émerveillement, mais aussi de mécontentement, de peine, d’envie de renoncer ou d’aller plus avant dans toutes les manifestations de notre vie intérieure.

 

Bien que cette pratique puisse être envisagée individuellement, le travail au sein d’un groupe s’avère généralement plus bénéfique, enrichi par la diversité des participants.

 

Il n’est nul besoin de "savoir peindre" ou dessiner pour participer à nos ateliers. Bien au contraire ! Surmontant le complexe de la feuille blanche, celui qui peint entame un voyage hors du temps au sens commun du terme, un voyage personnel avec comme support la peinture qui s’avère toujours évolutive quel que soit le nombre de séances nécessaires pour atteindre le "port". Il découvre enfin l’artiste qui sommeillait en lui et dont bien souvent il se pensait amputé depuis sa plus tendre enfance. La concrétisation d’une image l’étonne, il ne se connaissait pas ce talent-là !

Cette image devenue consciente renforce l'estime de soi ; ainsi, il accède à de nouveaux espaces de liberté qu’il va pouvoir reconquérir, habiter.

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